Le dollar s’affaiblit face à des données économiques US négatives
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Les devises du G10 ont globalement peu varié la semaine dernière, à l’exception notable du yen japonais qui a poursuivi son ascension. Cette appréciation du yen est soutenue par les anticipations croissantes d’une normalisation plus rapide des taux d’intérêt au Japon. Les nouvelles économiques se sont quelque peu détériorées récemment aux États-Unis, réduisant légèrement l’écart entre l’économie américaine et l’économie européenne.
Bien que les inquiétudes concernant les tarifs douaniers semblent temporairement écartées, il est crucial de rester vigilant car la situation peut évoluer rapidement. Cette semaine, les publications économiques seront peu nombreuses, le rapport sur l’inflation PCE de janvier aux États-Unis étant publié vendredi. De nombreuses grandes banques centrales prendront la parole tout au long de la semaine et les investisseurs seront également attentifs à la publication du compte rendu de la dernière réunion de la BCE, prévue jeudi. En d’autres termes, l’actualité politique, notamment les conséquences des décisions américaines sur la sécurité européenne et l’issue des élections allemandes, pourrait s’avérer plus influente que les indicateurs économiques cette semaine.

Les principales devises en détail
EUR
Bien que l’indice PMI en Europe n’ait pas été aussi inférieur aux attentes qu’aux États-Unis, les résultats n’en restent pas moins décevants. L’indice composite s’est établi à 50,2, en recul par rapport au 50,5 et rompant une dynamique d’amélioration de quatre mois. Cela demeure cohérent avec une croissance de l’économie, mais de justesse. Entre-temps, la monnaie commune s’est avérée résistante face au choc provoqué par le basculement apparent de Trump vers la Russie dans les dispositifs de sécurité européens, mais cela ajoute aux inquiétudes à long terme. Comme toujours, la question clé est de savoir dans quelle mesure ces éléments sont déjà pris en compte par les niveaux très élevés du dollar, ce qui est selon nous bien le cas. Outre le compte-rendu, le discours de mardi de l’économiste en chef de la BCE, Schnable sera déterminant.
USD
Vendredi dernier a été marqué par une série de données économiques américaines particulièrement mauvaises. Le climat des affaires s’est fortement dégradé en février, tandis que les prévisions d’inflation à long terme des consommateurs ont atteint leur plus haut niveau en 30 ans. La confirmation de cette tendance au ralentissement sera attendue dans les demandes hebdomadaires d’allocations chômage et le rapport sur les salaires de février dans deux semaines, mais pour l’instant, ces données ont suffi à maintenir le dollar quelque peu en retrait, malgré l’augmentation considérable des risques géopolitiques. Faute de nouvelles macroéconomiques ou politiques susceptibles d’influencer les marchés des devises, nous porterons une attention toute particulière à tout développement relatif aux tarifs douaniers ou toute précision de la position américaine concernant la sécurité européenne au cours de la semaine à venir.
GBP
La semaine dernière, les nouvelles économiques en provenance du Royaume-Uni ont affiché un ton nettement positif. Les chiffres de l’emploi et des ventes au détail de janvier ont tous deux surpris à la hausse. L’indice PMI de l’activité des entreprises a été globalement conforme aux prévisions, tout en signalant une croissance modeste. Un nouveau chiffre d’inflation supérieur aux attentes a également soutenu la livre sterling, rendant plus difficile pour la Banque d’Angleterre de justifier les baisses de taux d’intérêt. En outre, le fait que le Royaume-Uni ait un déficit commercial de marchandises avec les États-Unis le protège relativement d’éventuels tarifs douaniers de Trump. Par conséquent, on peut s’attendre à ce que la livre sterling bénéficie d’un soutien dans les semaines à venir.
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