Le rebond des actions américaines soulage le dollar

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6 mai 2025

Written by
Enrique Diaz-Alvarez

Chief Risk Officer

Les marchés financiers préfèrent voir le bon côté des choses concernant les droits de douane et misent sur une résolution qui n’affectera pas significativement l’économie américaine. Les indices boursiers américains ont retrouvé leur niveau d’avant « jour de la libération ». Bien que le dollar américain n’ait pas rebondi, la reprise contribue au moins à le stabiliser et à freiner sa chute, du moins par rapport à ses homologues du G10. Toutefois, les monnaies asiatiques se sont fortement redressées, saluant l’apparent dégel des discussions commerciales entre la Chine et les États-Unis. L’idée que les droits de douane ne peuvent que baisser par rapport aux niveaux actuels, combinée à l’absence d’indications claires d’une dégradation des données économiques américaines tangibles, favorise une progression générale des actifs à risque, à l’exception du dollar américain.

F
aute de publications macroéconomiques importantes aux États-Unis, le marché des changes cette semaine devrait surtout se concentrer sur les négociations commerciales et les réunions de banques centrales : la Réserve fédérale ce mercredi et la Banque d’Angleterre jeudi. La première devrait rester stable, tandis que la seconde devrait décider d’une nouvelle réduction de 0,25%. Comme toujours, la communication sera essentielle, surtout pour la Réserve fédérale, étant donné la pression politique exercée par Trump pour qu’elle baisse ses taux.

Les principales devises en détail

 

EUR

Les chiffres de la zone euro publiés la semaine dernière concernant la croissance du PIB au premier trimestre et l’inflation d’avril ont créé la surprise en étant plus élevés que prévu. Cela brouillant un peu l’idée que l’effet déflationniste des tarifs douaniers ouvre la voie à de nouvelles réductions significatives de la part de la BCE. Les marchés anticipent un taux final à 1,5 %, ce qui sous-entend de nouvelles baisses significatives de l’inflation par rapport à ses niveaux actuels proches de 3 %. Avec un taux de chômage stable à des niveaux historiques, une inflation des services obstinément élevée et un plan de relance budgétaire allemand massif, il pourrait être difficile d’atteindre cet objectif.

USD

Les indicateurs économiques concrets aux États-Unis continuent de montrer une certaine résilience par rapport aux sondages. Les enquêtes sur les salaires publiées la semaine dernière ont été menées juste après le « jour de la libération », de sorte qu’elles ne montrent peut-être pas encore tous les dégâts. Néanmoins, elles sont restées solides, témoignant d’une création d’emplois continue et d’un taux de chômage stable, légèrement supérieur à 4 %. En revanche, le nombre de nouvelles demandes d’allocations chômage, plus récent mais aussi plus volatil, a montré une augmentation, bien qu’il demeure à des niveaux bas. D’autres chiffres, comme le PIB, sont faussés par d’importantes commandes anticipées pour éviter les droits de douane, ce qui maintient un certain flou de la situation. Les communications de la Fed de cette semaine concernant la progression des anticipations d’inflation et la détérioration du sentiment seront déterminantes. Toute tonalité restrictive sera perçue comme une résistance à la pression exercée par Trump sur le président Powell.

GBP

Alors que tout le monde s’attend à ce que la Banque d’Angleterre réduise ses taux cette semaine, l’essentiel sera de voir si la position dovish du Comité de politique monétaire (CPM) correspond aux prévisions du marché. Les analystes tablent sur une réduction totale de 100 points de base d’ici fin 2025 et un taux avoisinant les 3 %. La livre sterling a récemment sous-performé par rapport à ses pairs, et nous estimons que tout signe de la banque centrale indiquant que les marchés ont anticipé trop fortement les baisses de taux pourrait être un catalyseur d’une meilleure performance de la livre. Outre son exposition relativement faible aux droits de douane américains, l’économie britannique bénéficiera de liens plus étroits avec l’UE. Nous ne pensons pas que ces facteurs positifs soient pleinement pris en compte par les marchés des changes.

 

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